Commentaire du Fonds Triasima de revenu équilibré – T4 2023

2024-01-18

L’économie

Les effets de la hausse des taux d'intérêt en 2021 et 2022 continuent de se répandre et provoquent des ralentissements. Le produit intérieur brut (PIB) réel des principaux pays avancés devrait ne croître que de 0,9 % en 2024, contre 1,6 % attendu en 2023. Le marché du travail, solide jusqu’ici et qui a soutenu la confiance et les dépenses, observe maintenant une baisse des offres d'emploi. 

Heureusement, l’inflation a atteint son maximum il y a 18 mois déjà et a chuté depuis. Le resserrement des politiques monétaires par les banques centrales achève, plusieurs d'entre elles ayant décidé de suspendre leurs efforts de relèvement des taux d'intérêt. La Réserve fédérale américaine a récemment signalé des réductions pour son taux de référence dès 2024.

Les États-Unis, soutenus par des mesures de relance budgétaire, restent à la tête de l'économie mondiale. Le Canada, quant à lui, a bénéficié d'une immigration importante en 2023, mais son PIB par habitant a diminué. 

Les risques géopolitiques persistent. Le conflit entre Israël et le Hamas a éclaté ce trimestre, tandis que la guerre en Ukraine dure depuis presque deux ans. Pendant ce temps, la Chine fait face à ses propres défis alors qu’elle transitionne d'une économie axée sur les exportations pour sa croissance à une économie reposant sur le secteur interne des services. 

Les marchés

Par opposition au troisième trimestre, le quatrième a été marqué par un déplacement vers le bas de la courbe des rendements pour toutes les échéances. Le rendement à l'échéance de l'indice obligataire universel FTSE Canada (8,3 %) a chuté de 1,0 % pour atteindre 3,9 % ce trimestre. Sa durée est remontée à 7,3 ans. L'indice des actions privilégiées S&P/TSX (7,3 %) a également enregistré un rendement élevé au quatrième trimestre.

Les rendements des indices d'actions de l'indice de référence ont été positifs et regroupés au cours du trimestre : l'indice composé S&P/TSX (8,1 %), l'indice S&P 500 (9,1 %) et l'indice MSCI EAFE (8,0 %).

Le thème dominant du trimestre a été la "prise de risque", provoqué par la baisse de l'inflation, la chute des taux d'intérêt à long terme et la perception d'une attitude accommodante de la part de la Réserve fédérale et de la Banque du Canada. Les secteurs de croissance ou sensibles aux taux d'intérêt ont enregistré les meilleurs résultats.

Le Fonds

Le Fonds de revenu équilibré Triasima a enregistré un rendement de 6,9 % ce trimestre, contre 8,0 % pour son indice de référence. Les résultats sont respectivement de 5,3 % et 11,8 % pour l'année.

L'allocation d'actifs a eu un effet neutre sur le rendement relatif.  La valeur retranchée est due à la sélection des titres en actions canadiennes. Les facteurs Momentum, Qualité et Dividendes, qui sont privilégiés dans le Fonds, ont tous enregistré des résultats inférieurs à ceux de l'indice.   

La tendance à la hausse des taux d'intérêt s'étant atténuée, la durée des obligations du Fonds (7,3 ans) a été augmentée au cours des derniers mois pour correspondre à celle de l'indice à la fin de l'année. Des actions à dividendes élevés provenant des secteurs cycliques de l’énergie et industriel, et qui profitent de taux d'intérêt plus bas ont été ajoutées au portefeuille. Parmi les exemples, citons Peyto Exploration and Development et la Banque de Montréal.

L'allocation en actions a été augmentée et s'élève désormais à 63 %, ce qui est supérieur à la pondération de 60 % de la cible. Cette augmentation provient essentiellement de la réserve de liquidités, ce qui a ramené la part des titres à revenu fixe à 36 % à la fin du trimestre. Le rendement courant du Fonds s'élève à 3,3 %.

L’Approche des trois piliers MC

Sur le plan quantitatif, pour les actions détenues par le Fonds, les paramètres de volatilité, de valorisation, et d'attentes sont supérieurs à l'indice de référence des actions. En revanche, la croissance des revenus y est inférieure.

La tendance passée haussière des taux d'intérêt est devenue latérale ce trimestre. Pour les actions, la tendance est restée latérale. Le facteur Risque a enregistré des résultats supérieurs au cours du trimestre, tandis que ceux des facteurs Qualité et Momentum ont été inférieurs.

Le contexte fondamental des actions s'est quelque peu amélioré au cours du trimestre, principalement en raison de la baisse des taux d'intérêt qui a plus que compensé la stagnation de l'économie canadienne et de la zone euro et l'absence de croissance des bénéfices. La hausse du marché s'est faite au détriment des rendements attendus pour 2024, qui restent néanmoins supérieurs à la moyenne.