Commentaire du Fonds Triasima de revenu équilibré – T4 2022

2023-01-15

L’économie

L'inflation et la hausse concomitante des taux d'intérêt ont été les thèmes macroéconomiques dominants de cette année. 

Combinés, ils ont entravé la croissance économique et un ralentissement mondial s'est développé. Les ménages souffrent de la baisse de leur revenu réel disponible et le crédit à la consommation a dépassé les niveaux antérieurs à la COVID. Les entreprises sont confrontées à des coûts plus élevés et à une demande stagnante. 

L'inflation a atteint un sommet en juin et a commencé à s'estomper par la suite, tandis que les taux d'intérêt à long terme sont restés stables depuis lors. Le ralentissement en est la principale raison. L'atténuation des perturbations dues à la pandémie y contribue également : un marché du travail plus équilibré, la normalisation des chaînes d'approvisionnement et des politiques fiscales moins généreuses atténuent les pressions sur les coûts. 

Malgré des mesures d'inflation plus faibles, les banques centrales ont continué à augmenter leurs taux directeurs respectifs pour ralentir les économies et affaiblir le marché du travail, afin de réduire la demande et l'inflation. La Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 1 % ce trimestre et de 4 % au total en 2022. La Réserve fédérale et la Banque centrale européenne ont agi de la même manière. 

La pandémie de COVID est désormais reléguée à l'arrière-plan, le conflit entre la Russie et l'Ukraine progresse aussi dans ce sens

Les marchés

Les taux d'intérêt au-delà de l'échéance de trois ans sont restés inchangés au Canada et aux États-Unis au cours du trimestre, mais ils ont augmenté pour les échéances plus courtes et l'inversion des courbes de rendement s'est accentuée. L'indice obligataire universel FTSE Canada (T4 : 0,1 %, 2022 : -11,7 %) a vu son rendement à échéance augmenter de 0,2 % ce trimestre, pour atteindre 4,3 %. L'indice des actions privilégiées S&P/TSX (T4 : -3,2 %, 2022 : -18,0 %) a affiché des pertes importantes.

Après avoir chuté pendant trois trimestres consécutifs, le sentiment des marchés boursiers s'est amélioré et les indices boursiers de la cible ont tous enregistré des rendements positifs. Le MSCI EAFE (15,0 %) a devancé l'indice composé S&P/TSX (6,0 %) et le S&P 500 (5,3 %). Pour l'année, les rendements ont été négatifs pour l'indice composé S&P/TSX (-5,8 %), le MSCI EAEO (-8,6 %) et le S&P 500 (-13,0 %).

Le Fonds

Le Fonds de revenu équilibré Triasima a enregistré un rendement de 3,1 % ce trimestre, contre 4,3 % pour son indice de référence et, de -8,3 %, contre -8,8 % pour l'année.

L'allocation d'actifs explique la majeure partie de la valeur retranchée du trimestre. La réserve à court terme et la surpondération des actions privilégiées, ainsi que la sous-pondération des actions internationales, ont toutes nui au rendement relatif. La sélection de titres a été pratiquement neutre, à l'exception des piètres résultats des actions internationales.  

Avec la fin de la tendance haussière des taux d'intérêt, la durée des obligations du Fonds (7,0 ans) a été augmentée pour se situer juste sous celle de l'indice obligataire universel FTSE Canada (7,3 ans). 

La répartition défensive du fonds a été réduite par la diminution des catégories d'actifs à revenu fixe (réserve de liquidités, obligations et actions privilégiées), qui sont passées de 48 % à 43 %, à peine plus élevées que la pondération de l'indice de référence (40 %), tandis que les actions ont été augmentées, passant de 52 % à 57 %.

Les achats de sociétés cycliques de qualité, ou en croissance, et offrant comme toujours des dividendes importants, ont été privilégiés, tandis que des titres défensifs, qui souffrent de coûts en augmentation ou de la hausse des taux d'intérêt, ont été vendus.

Le rendement courant du Fonds a augmenté de 0,3 % s’établissant à 3,5 %. 

L’Approche des trois piliers MC

Sur le plan quantitatif, pour les actions uniquement, les paramètres de valorisation, de rentabilité, de croissance des bénéfices et d'attentes sont supérieurs à ceux de l'indice de référence des actions du fonds. La croissance des revenus est moins bonne. 

La tendance pour les actions de référence est toujours négative, mais se rapproche d'une phase latérale. Le facteur Valeur a fortement dominé, rejoint par le facteur Rentabilité, axé sur la qualité. Les facteurs Momentum, Croissance et Dividende ont affiché des résultats inférieurs. 

Le contexte fondamental des actions, qui s'est détérioré jusqu'à présent, s'est presque stabilisé ce trimestre. Les attentes en matière de rentabilité sont en baisse, mais la stabilité des taux d'intérêt à long terme compense largement ce phénomène. Néanmoins, les perspectives restent mauvaises à court terme.